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Actualité

Quand la protection de l’enfance japonaise rencontre l’Odas

Ce vendredi 7 janvier 2021, l’Odas recevait, en visio-conférence, vingt travailleurs de la protection de l’enfance japonaise de la Shiseido Social Welfare Foundation (SSWF) pour échanger sur la protection de l’enfance française ainsi que sur les travaux de l’Odas menés en la matière.

Fondée en 1872 par Yushin Fukuhara, Shiseido cosmetics s’est développé sur le marché de la cosmétique, au Japon puis dans 34 pays à travers le monde. Après plus de deux siècles de succès commercial, l’entreprise créé la Fondation Shiseido pour le bien-être social : depuis les années 1970, la prospérité économique a certes participé à l’amélioration de la qualité de vie des japonais mais les conditions de vie des femmes et des enfants restent à surveiller. La Shiseido Social Welfare Foundation, soutenue par le ministère de la santé, du travail et du bien-être social et le conseil national de la protection sociale, vise alors à « fournir des subventions pour des projets de protection sociale », et ce notamment en matière de protection de l’enfance et bien-être des femmes.  

Chaque année, la fondation propose des formations à l’étranger à des employés d’établissement de protection de l’enfance japonais. Le but de ces formations, visant à élargir les perspectives des participants via les échanges avec les pays visités, est d’acquérir des connaissances sur les systèmes de protection sociale des pays concernés (principalement en Europe et aux Etats-Unis), ainsi que sur les dernières recherches en matière de protection de l’enfance. C’est dans ce cadre que l’Odas a été sollicité.

Ainsi, Didier Lesueur (délégué général de l’Odas), Marie-Agnès Ferret et Thomas Janvrin (chargés d’étude enfance/famille) ont reçu à l’Odas Noriko Omachi, interprète et assistante coordinatrice de la Formation internationale de la SSWF, ainsi qu’un caméraman. En raison de la crise sanitaire, les participants assistaient à la formation en visio-conférence. Didier Lesueur a présenté un panorama de la protection de l’enfance en France, ainsi que les travaux de l’Odas en la matière. Il a notamment insisté sur deux points : l’organisation décentralisée de la protection de l’enfance dans notre pays et plus principalement le rôle du Département ; la particularité du partage des responsabilités entre le Département et le pouvoir judiciaire, notamment due à la séparation des pouvoirs appliquée en France.

Cette introduction a été enrichie par des informations issues du système statistique français, en mentionnant plus spécifiquement les travaux de l’INSEE, la DREES et l’ONPE, tout en rappelant également l’étude nationale annuelle réalisée par l’Odas jusqu’en 2007 sur les informations signalantes, devenues en 2006, des informations préoccupantes.

D’autre part, l’équipe de l’Odas a présenté les travaux qu’elle mène actuellement en matière de protection de l’enfance, en présentant les  deux recherches-actions en cours : « Soutien éducatif et protection de l’enfance » et « Mieux accompagner toutes les familles dans l’éducation de leurs enfants et inclure les plus fragiles dans des approches plus transversales et plus précoces ».

D’autre part, l’enquête annuelle sur les dépenses sociales et médico-sociales des départements et les travaux dans le champ de l’autonomie ont également été présentés à la délégation japonaise.

Cette audition s’inscrit dans une série de visio-conférences avec 15 différentes institutions de la Protection de l’Enfance en France comme l’Afirem, l’ONPE, la CRIP 75, la DPJJ, la MECS, la Maison de Solenn ou encore ANRS.

La fin de cette rencontre a été marquée par la demande de l’un des participants-chercheurs, déjà reçu dans nos locaux en 2003, souhaitant savoir si l’Odas était prêt à accueillir une nouvelle délégation afin de leur présenter plus amplement nos études et travaux.