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« Villes et vivre ensemble, la gouvernance locale de la cohésion sociale » : la recherche-action se termine.

Où en est-on des dynamiques impulsées aux niveaux communal et intercommunal en matière de cohésion sociale ? Comment accompagner au mieux les territoires face aux enjeux de l’observation partagée, de la participation citoyenne et de la coopération entre acteurs ? Tels étaient les principaux objectifs de la recherche action « Villes et vivre ensemble, la gouvernance locale de la cohésion sociale » qui vient de s’achever après plus de deux ans de travail (octobre 2015 – octobre 2017).

Associant à l’Odas neuf villes et deux communautés d’agglomération volontaires, avec le soutien actif du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires (CGET), cette étude a permis d’identifier les conditions favorables à la mise en œuvre de politiques locales de cohésion sociale plus transversales, efficaces et préventives. Dans l’attente de la publication prochaine du rapport final, retour sur cette démarche collective et le chemin parcouru.

La recherche-action « Villes et vivre ensemble » avait deux objectifs : actualiser la connaissance globale des dynamiques à l’œuvre aux échelons communal et intercommunal dans le champ de la cohésion sociale ; répondre au besoin d’accompagnement exprimé par chaque site sur des sujets précis. Sur ce second point, trois axes ont été spécifiquement explorés par les acteurs locaux :
• L’observation partagée : Bordeaux (mise en place d’un comité d’experts) et Strasbourg (observation et espace public).
• Les relations entre habitants et institutions : Angers (appropriation du principe de réciprocité), Creil (Petite enfance, parentalité et promotion des valeurs de la république), Le Havre (mise en place des « ateliers citoyens »).
• La coopération entre les services municipaux/intercommunaux et avec leurs partenaires : Arras (gouvernance du projet social), Clichy-sous-Bois (prévention des expulsions locatives), Moulins Communauté, Valenciennes Métropole, Garges-lès-Gonesse et Villeurbanne (politique jeunesse).

Les visites sur sites et les échanges entre pairs lors des sept comités de pilotage nationaux ont permis de partager des expériences et d’identifier des pistes d’amélioration concrètes de l’action locale. Ainsi, deux ans après son lancement, l’ensemble des sites estiment que l’action-recherche a accéléré la dynamique de changement, à condition que cette dernière soit véritablement portée localement. Ainsi, à Bordeaux, un comité d’experts a été lancé en 2016. Il contribue au renforcement de la connaissance des quartiers bordelais et à la diffusion d’une culture de l’observation sur le territoire. La Ville d’Arras a, quant à elle, fait le constat d’un manque d’animation de son projet social, et recruté en 2017 un coordinateur pour ré-impulser une approche globale de la cohésion sociale. Au CCAS d’Angers, élus et agents se sont appropriés, tout en le faisant évoluer, le « principe de réciprocité », rebaptisé « engagement solidaire ». Valenciennes Métropole, dont la légitimité en matière de politique jeunesse sur son territoire a été mise en lumière par les visites de l’Odas, a été sélectionnée parmi les lauréats 2016 du Programme d’investissement d’Avenir jeunesse…

La recherche-action a également conduit à valoriser des actions locales inspirantes, comme l’importante démarche de concertation menée dans le quartier Danton au Havre, la co-construction d’une aire de street workout avec des jeunes à Strasbourg ou encore la démarche de focus groups menée à Villeurbanne.