Transformations sociales, évolutions juridiques, besoins fondamentaux de l’enfance, pouvoir d’agir : dans ce cahier pratique l'Odas donne la parole à quatre experts pour dessiner des pistes pour repenser la protection de l’enfance, en donnant beaucoup plus d’importance aux approches préventives.
Ouvrage issu de la rencontre nationale du 27 février 2003 organisée par l’ODAS et l’Institut de la Décentralisation.
Prenant appui sur de nombreux exemples concrets mis en place dans divers départements et villes de France, cet ouvrage définit d’abord les contours et les modalités d’une véritable approche stratégique de l’observation gérontologique. Il formule ensuite des propositions méthodologiques précises pour en renforcer l’efficacité.
Il a fallu un été caniculaire en 2003 et ses dramatiques conséquences pour que l'opinion se saisisse enfin du caractère prioritaire du soutien à l'autonomie. C'est un pas en avant important mais qui est encore beaucoup trop limité au seul discours des moyens. Or chacun sait que face aux bouleversements sociaux, économiques, et démographiques de notre société, ce n’est pas avec le seul accroissement des modes d’intervention de la puissance publique que se règleront durablement les problèmes.
Parmi toutes les compétences transférées aux Conseils généraux en 1983, l'aide sociale à l'enfance occupe une place particulière, non seulement en raison du caractère particulièrement sensible de la mission que constitue la protection de l’enfance, mais aussi en raison des enjeux partenariaux qu'elle soulève. En effet, la loi du 10 juillet 1989 a confirmé et précisé la responsabilité des Conseils généraux sur la protection de l'enfance. Même lorsque les mesures sont décidées par le juge, c’est le Conseil général qui les met en œuvre dans la plupart des cas et les finance1. S’interroger sur la protection de l’enfance, c’est donc d’abord s’interroger sur les missions qui relèvent des services de l'aide sociale à l’enfance (ASE) des départements.
Il y a vingt ans, s’engageait avec la décentralisation de l’action sociale l’une des démarches de restructuration administrative les plus importantes de ces cinquante dernières années. Le choix du législateur était à l’époque audacieux. Face à une société de plus en plus complexe, on faisait tout à la fois le pari de la cohérence et de la diversification : tout en conservant les grands principes de la solidarité nationale, on espérait obtenir une meilleure adaptation des réponses aux besoins, en fonction des territoires.
Avec une augmentation de douze pour cent des dépenses nettes d’aide sociale départementale, l’année 2002 fera date. Il s’agit de la plus forte progression annuelle des dépenses sociales depuis la décentralisation.